ADHYATMA UNPANISHAD – VERSET 41
«Quand la pulsion de désir ne surgit plus face aux objets de
plaisir, le détachement atteint son acmé. Le plus haut degré de la
conscience pleinement éveillé est atteint quand ne survient plus le
sens de l’ego.»
Le désir représente une cause importante de souffrance, de frustration et d’attachement. Il asservit l’être non-éveillé et entretient ses sens dans une attraction constante et maladive à l’égard des phénomènes sensoriels. Ignorant sa dimension spirituelle, l’individu ordinaire est persuadé qu’il trouvera son bonheur à travers les affaires du monde de la matière. Cette approche illusoire de l’existence constitue un piège car elle ne participe en réalité qu’à instaurer un puissant lien d’attachement entre son esprit avide et les plaisirs sensoriels. Celui-ci ne croyant et ne vivant plus que pour çà. Conséquence, au lien d’aborder la vie avec clairvoyance et justesse, l’être non-éclairé se retrouve assujetti par le monde matériel et par les diktats d’une société de consommation qui se jouent allègrement de son égarement existentiel. Toutefois, il est fortement possible d’enrayer ce mécanisme de souffrance mental et émotionnel et de se libérer de ce dysfonctionnement qui nous enchaîne et nous maintient dans une profonde ignorance. Par un travail de purification de l’esprit, par la maîtrise de nos sens et de nos pulsions, et par l’acquisition de connaissances spirituelles, nous pouvons aisément rompre avec ses omniprésentes prétentions égoïques qui polluent notre existence. Plus nous nous efforcerons de nous reconnecter avec ce qu’il y a de plus grand et plus noble en nous, à l'instar de notre Pure Conscience, et plus nous nous disposerons à vivre une existence remplie de sérénité et de contentement. C’est en réalisant cet état d’éveil suprême et spirituel, par la réhabilitation de notre dimension sacrée, que les fausses identifications entretenues avec notre ego se dissoudront pour laisser place à de nouvelles perspectives de vie plus pures et dénuées d’attachement et de désirs aliénants.