
ANNAPURNA UPANISHAD – VERSET 2.5
«Il n’approuve pas l’inactivité ; pourtant, il ne se cramponne pas à des activités. Est renonçant celui qui regarde tout avec une superbe égalité d’humeur. C’est lui que l’on appelle l’émancipé (non-attaché).»
Ni l’indolence, ni les activités guidées par l’ego représentent
des chemins d’existence envisageables pour celui qui a décidé de
renouer avec sa dimension spirituelle. Car ces deux voies constituent
autant l’une que l’autre un réel obstacle à la libération.
L’indolence empêche toutes formes de réalisation possible, que ce
soit sur le plan expérientiel ou spirituel. Tandis que les actions
égoïques renforcent les notions du «je» et du «mien»,
favorisant ainsi individualisme, cupidité et attachement matériel.
Dès lors, celui qui a acquis la connaissance évolue en paraissant impliqué dans les activités du monde,
alors qu’en réalité, intérieurement il ne l’est que de manière relative. Il
s’acquitte simplement de ses devoirs quotidiens tout en sachant que
les fondations du bonheur suprême ne se trouvent nullement dans la
matière. Ayant cultivé la capacité de discernement, le sage a donc
conscience de cette apparente dualité et l’accepte avec
équanimité. C’est ainsi qu’agissent celle et celui qui se sont
définitivement émancipés des phénomènes du monde matériel et
sensoriel.