
Quand le mental est actif, les pensées et les émotions le sont elles aussi. C’est par la vigueur de cette activité que l’être non-éveillé se retrouve exposé à toutes les vicissitudes de la vie. Quelle soit de nature agréable ou désagréable, chaque expérience produit un choc au niveau cérébral et ce sont les conclusions que nous tirons à partir de ces impacts qui constituent l’origine de nos ressentis intérieurs. Peurs, tourments, joie, colère, tristesse, rancoeur, jalousie, etc. Tous nos états émotionnels relèvent donc d’une création factice de notre esprit. En effet, l’existence et ses évènements ne sont en règle générale en rien responsable de notre bien-être ou mal-être, mais seule la manière dont notre mental se représente les choses influe positivement ou négativement sur notre humeur. Or, pour accéder à l’éveil et à la paix intérieure, l’aspirant à la sagesse doit se libérer de toutes ses entraves émotionnelles qui font obstacle à son accomplissement. Comment un individu peut-il espérer gagner en sérénité s’il est constamment malmené, troublé, par le moindre désagrément de la vie ? En réalité, le calme intérieur ne peut survenir que si le mental est maîtrisé et purifié par un travail assidu de développement spirituel. Le sentier menant au bonheur suprême ne peut être emprunter et achevé victorieusement que par un être capable de percer les illusions du monde phénoménal. Mais aussi, par l’aptitude de ce dernier à discerner, par le biais d’une conscience entrainée, le réel de l’irréel, le permanent de l’impermanent, le bonheur véritable de la souffrance. C’est à ces seules conditions que ceux et celles qui aspirent sincèrement à la Connaissance ainsi qu’à la libération ultime accéderont au bout du compte à la béatitude perpétuelle et absolue.